Kung Fu

Il faut préciser que seuls les styles externes sont abordés ici.
Comme l'article est assez long vous avez droit à un petit sommaire avec des liens dessus!

Sommaire


Pour plus de précision :

Kung Fu? Wushu? : question de vocabulaire...

Les premières références au terme "Kung Fu", la voie de l'accomplissement de soi, semblent avoir très peu de rapport avec un art martial. Le Kung Fu exprimait un travail parfait, en voie de s'accomplir, dans n'importe quel domaine; le terme pouvait s'appliquer aux arts martiaux mais aussi à l'art de la calligraphie ou même à l'art culinaire! L'association du mot "Kung Fu" aux arts martiaux chinois est donc né d'un amalgame fait de la part des Occidentaux.

Wushu désigne la totalité ds techniques de combat, à main nue ou armée mais aussi l'art et la science de la tactique et de la stratégie.

Ainsi le Kung Fu Wushu serait le talent, la compétence dans la pratique de la bravoure, la réalisation personnelle dans l'art capable d'arrêter la violence...


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Histoire

Légendes de la période archaïque

Les archives et les transmissions orales font références à différentes formes de combat à partir de 2674 avant J-C Ils s'agissaient de techniques très primitives. Sous les Royaumes Combattants (403-221 av. J-C.) apparaît une forme de lutte très codifiée comportant différents styles, c'est le Shuai-chiao (nom donné actuellement), qui est proche du Judo japonais. Ce sont alors des formes de luttes sans coups frappés. A partir du VIème siècle avant J-C vont commencer les échanges entre les communotés religieuses taoïstes et les guerriers. On sait qu'il était courant que des guerriers viennent chercher la paix dans les monastère. Ceux-ci sont alors marqués par la philosophie taoïstes et les techniques de concentration des moines; puis les moinse vont intégrés des techniques de boxe à leurs activités car cela leur permettaient de se défendre; mais permettaient aussi, grâce à une certaine approche de ces techniques, de mieux maîtriser le corps, de se placer dans des conditions idéales pour progresser spirituellemet. Des deux premiers siècles de notre ère, on peut citer deux personnages importants. Le premier, Kwok Yee, auquel on attribue le style de "la longue main". Le second, Hua To, qui aurait vécu entre 190 et 265 après J-C, était un célèbre médecin. Il a, entre autre, mis au point une série de mouvement aux vertus physiques et psychiques. La particularité de Hua To est l'observation qu'il fit des animaux (en l'occurence le tigre, le cerf, l'ours, le singe et la grue); c'est la technique "des cinq animaux". A partir de là, d'autres mouvements seront créés en se basant sur l'observation des animaux.

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Bodhidharma et influence bouddhique

Le Bouddhisme, venu d'Inde, pénètre progressivement en Chine à partir de la moitié du premier siècle. Vers 525, le moine Da Mo arrive à Shaolin où il demande asile aux Dao-jen (les premiers moines bouddhistes chinois). Da Mo serait le 3ème enfant du roi Sugandha et donc membre de la caste guerrière. Les techniques de maniement d'armes (l'art du Vajramukti) ne lui sont donc pas inconnues. Il est donc probable qu'il est montré différents mouvements à ces moines affaiblis par un manque d'exercice et de longues séances de méditation. Ayant eu un enseignement guerrier, il n'a sûrement pas inventé les "Dix-huit mains de Lo-Han" qu'on lui attribue. Dans les dernières années de sa vie, il mis au point une série d'execices thérapeutiques, d'après d'anciennes estampes, il s'agissaient de mouvement peu ample et basés sur les techniques respiratoires (Chi-kung ou Qi-gong : le contrôle du souffle). On ne peut donc pas dire qu'il est posé les bases du Kung Fu mais sa doctrine changea l'intérêt des arts martiaux. Da Mo affirmait que le corps et l'esprit sont des notions indivisibles et que l'union du corp et de l'esprit est nécessaire pour trouver la Vérité ultime, c'est-à-dire l'Illumination soudaine apportant la vraie connaissance et la paix de l'âme. Les arts martiaux sont alors l'outil indispensable aux moines pour purifier leur esprit. Da Mo meurt mystérieusement vers 535 et sera honoré sous le nom de Bodhidharma (l'Illuminé).


Statue de Da Mo et la grotte où il aurait médité durant 9 ans.

Etrangement, Da Mo se retira dans une petite grotte, éloigné du monastère, près du sommet " des 5 mamelons". La légende veut qu'il est médité, sans discontinuité durant 9ans. Il en perdit l'usage des mains et des pieds. Un jour, dans un moment de faiblesse, il s'endormit sur place, épuisé par l'effort. Ceci le rendit fou de rage au point qu'il se coupa les paupières pour éviter de récidiver. Aussi, ses paupières qu'il jeta à terre auraient donné naissance au premier arbre à thé. Da Mo est considéré comme le précurseur du Bouddhisme "Chan" (du sanscrit "Dhyâna, signifiant concentration, méditation sans objet intellectuel). Les Japonais en feront le Bouddhisme "Zen".

Il existait au moins cinq Shaolin, signifiant "Jeune forêt" (un nom de lieu assez banal); il y eut trois Shaolin importants et célèbres. Le plus fameux sera intitulé "Premier monastère sous le Ciel" par décision impériale. Il se trouve en Chine centrale dans le comté de Tung-Feng, province du Henan. C'est un carrefour naturel des voies de communication et on le considère comme le centre du développement des arts martiaux en Chine.

L'influence dûes aux invasions mongoles entre 1206 et 1368 (dynastie Yuan) n'est pas négligeable, en particulier sur la lutte chinoise, le Shuai-chiao. Cette lutte va évoluer sous la dynastie des Mings (1368-1644) pour devenir le Lung-hua-chan (prises) et le Chin-na (ou Qin-na : Clés de bras), ancêtres du jujitsu et du judo japonais. Le Kung Fu actuel comporte de nombreux Chin-na permettant de contrer diverses attaques.

Durant la seconde moitié du XVIème siècle, un jeune moine de Shaolin nommé Chueh Yuan (ou Kwok Yuen) rassemble toutes les techniques de Kung Fu encore connues. En effet les enseignements de Da Mo sont en train de se perdre et la réputation des moines n'est plus justifiée. Chueh Yuan dénombre ainsi 72 techniques et voyagera beaucoup afin d'en trouver encore d'autres. Suite à ce long voyage il se lient d'amitié avec deux maîtres de Kung Fu : Pai Yu-feng et Li Chieng. Grâce à ces trois hommes naîtra alors un nouveau Kung Fu composé de 170 mouvements et comptant 5 styles : celui du tigre, du serpent, du leopard, de la grue et du dragon. Chueh Yuan retournera au monastère de Shaolin pour dispenser son savoir aux moines qui acquiereront alors leur réputation d'invincibilité. Le travail de ces trois hommes, inégalé par la suite, constitue le fondement de tous les styles "externes" du Kung Fu et restera à jamais la base du Shaolin-chuan, la boxe de Shaolin.



De 1644 à 1911, la dynastie mandchoue Tsing ayant fait chuter la dynastie Ming, Shaolin devient un foyer de résistance aux mandchous. C'est ainsi que le Shaolin de Henan et d'autres monstères furent attaquer, vers 1723, par les soldats mandchous et durent céder sous le nombre. Selon la légende, cinq moines en réchappèrent et seront à l'origine des cinq grandes méthodes de Kung Fu : le Hung-gar, le Liu-gar, le Mok-gar et le Choy-gar. Lors de ses combats, les batiments de Shaolin furent, en réalité, peu touchés; les dégâts seront bien pire par la suite lorsque, suite à la révolution de 1911, deux seigneurs de la Guerrer mettaient toute la Chine à feu et à sang. Fan Zhongxiu et sa troupe s'étant réfugié à Shaolin, les hommes de Fen Yuxian assiègèrent le moastère. Fan Zhongxiu et de nombreux moines parvinrent à s'échapper mais les troupes de son rival mirent le feu à Shaolin qui brûla pendant plus de qurante jours.

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Temps modernes

La révolte de Tai-Ping en 1850 et "La guerre des Boxeurs" en 1900, deux période mouvementés de l'Histoire de la Chine, ont contribué a diffusé l'art martial jusque-là réservé à une élite religieuse ou guerrière. Cependant la défaite des "Boxeurs"(battus par les armes à feu) fit tombé le Kung Fu dans l'oubli.

En 1909 fut crée la première école de Kung Fu du XXème siècle le peuple chinois s'intéressa de nouveau à cet art martial grâce à un certain Huo Yuan-chian qui releva le défi lancé par un Européen à Shangaï. Huo s'étaignit peu de temps après dans des conditions étranges en août 1909. Son école, en proie à divers problèmes financiers et administratifs, déménagea et pris le nom de de Chiang-wu-t'i-yu-hui (Association chinoise de Culture Physique). Les troubles politiques qui agitaient de nouveau la Chine interdisait une allusion plus précise au Kung Fu. Mais progressivement d'autres maîtres se mirent à suivre l'exemple de Huo.

De 1912 à 1927 la Chine fut de nouveau aux prises des guerres civiles. Là-encore les sociétés secrètes furent actives comme lors de la révolte ed Tai-Ping et de la "guerre des Boxeurs" et s'intéressèrent aux Kung Fu. Certaines de ces sociétés secrètes possèdaient des ramifications jusqu'aux Etats-Unis qui découvrirent le Kung Fu avec les guerres de clans ( les Tongs) durant lesquelles les groupes chinois s'affrontaient à mort.

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De nombreux styles

Le Kung Fu est tout d'abord divisé en 3 grandes familles : interne, externes et mixtes. Ici nous nous intéressons aux styles externes.

On dénombre autour de 400 styles externes considérés comme sérieux par les spécialistes, c'est-à-dire remontant souvent à plusieurs siècles. A cela s'ajoute tous les styles récents créés suite à l'egouement des occidentaux depuis la mort de Bruce Lee en 1973.

Les trois styles les plus développés sont: le Wing-tsun, le Choy-li-fut et le Hung-Gar.

Les armes

Le Kung Fu n'est pas seulement une technique de combat à main nue, il comprend aussi le maniement de diverses armes : Pour en savoir plus sur les armes il y a ce site : http://armes-chinoises.com

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Techniques

En combat traditionnel et en Sanda, sa forme sportive, les techniques utilisées sont identiques mais l'approche est certainement différentes selon si vous suivez un enseignement traditionnel du Kung Fu ou purement sportif en Sanda comme vous pourriez le faire pour le Kick boxing ou le Muay Thaï. La plupart des techniques de coups de pieds, de coups de poings et de projections du Kung Fu sont autorisées.

L'équipement comme les gants de boxes en Sanda limite les techniques de frappes avec les mains qui sont très variées en Kung Fu, de même on peut être handicapé pour certaines projections. Ceci est moins vrai en combat traditionnel ou le pratiquants portent des mitaines ou des gants de sac.


Il y a un arbitre central puis :
en A : Juge en chef, Juge en chef adjoint, informateur
en B : Juge principal, Juge principal adjoint, rapporteur
en C : Compétiteurs et leur coach
en D : Les juges de ligne 1, 2, 3, 4 et 5

Les combats se déroule sur 2 rounds gagnants sur un maximum de 3. Chaque round dure 2 minutes avec 1 minute de repos entre chaque.




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source : Kung Fu Wushu Pratique de Roland Habersetzer (un bouquin que je conseille ^^)